La tentation du retour à la nature et à la vie simple de la campagne se manifeste avec l'arrivée du soleil dès les beaux jours ; alors, l'envie de remplir de victuailles un petit panier et de se prélasser en plein air pour le repas se fait pressente. Chacun se précipite vers la première terrasse venue, bondée. C'est le moment où l'on regrette déjà le manque de tranquillité.
Si vous passez par la Camargue, arrêtez vous à la Chassagnette , à 12 km du centre d’Arles, sur la route de Sambuc. Cette ancienne bergerie est devenue , il y a 7 ans, un restaurant qui se consacre aujourd’hui à la gastronomie bio. Ici, ce n’est pas un jardin mais un potager extraordinaire (bio certifié ecocert) qui entoure la maison ... C’est un jeune chef de 29 ans, Armand Arnal qui officie au piano depuis un an...
Depuis son ouverture il y a 8 ans par Sir Conran, l’Alcazar a trouvé son rythme de croisière. De cet ancien cabaret transformé en restau branché est née au fil des ans une brasserie de quartier , vivante et chaleureuse. Si le décor n’a pas changé - la salle est toujours aussi animée et les garçons aux petits soins- c‘est dans l’assiette qu’il y a du mieux.
Comme en attestent les crochets qui constellent encore le plafond, ici, on réparait autrefois des vélos. Aujourd’hui, dans cette belle salle à la lumière douce, on déguste de bons vins de propriétaires et de vrais plats de bistrot. L’ardoise change en fonction du marché - il n’y a pas de menu.
En attendant la réouverture avant l’été de son café M qui fait peau neuve, le Hyatt Regency Paris Madeleine continue à recevoir ses clients gastronomes à La Chinoiserie, son autre restaurant. Ce petit salon cosy, situé au cœur de l’hôtel sous une grande verrière , abrite seulement quelques tables et des fauteuils confortables...
Jamaa Ouchaoud a officié dans les meilleurs restaurants marocains de la capitale : Oum el Banine, El Mansour (il y avait obtenu un macaron Michelin), l’Atlas, Casablanca. Le voici enfin chez lui, en plein Neuilly, Au Mogador. C’est tout petit (une trentaine de couverts) mais intime et chaleureux.
Le restaurant Justine du Méridien Montparnasse s’est fait une beauté pour l’été. L’ancien jardin d’hiver a cédé sa place à une grande salle dont le décor, de style contemporain, oscille entre brun, orange et beige. On se sent bien dans ce lieu confortable et lumineux fermé par une verrière donnant sur un jardin. Seulement pour y accéder, il faut oser entrer dans l’hôtel, car Justine se cache au premier étage. Faites l’effort car Justine ne manque pas d’atout.
Le Gambino, du nom d’un célèbre chef de la mafia à New York dans les années 70, vient d’ouvrir à deux pas de la place du Marché Saint Honoré. Murs en pierres apparentes, poutres, banquettes noires, mobilier de bistrot en bois, carrelage à l’ancienne. Le Gambino ressemble à une maison de campagne, quelque part en Italie.
Sélection des beaux jours : Restaurants avec terrasse. Par Thierry Richard
Dossiers de presse, communiqués, le coup de fil à un ami, ... la recherche effrénée d’adresses fraîches prend du temps. Et puis parfois, le destin, pour ceux qui y croient, s’en mêle. Un boulevard Saint-Germain saturé, un itinéraire bis par la rue Clément, on avance au pas jusqu’à ce que notre regard croise l’Alycastre .
Il suffit d’enjamber le périphérique pour se retrouver dans cette petite commune du 9-3 coincée entre Les Lilas et Pantin, au Pouilly-Reuilly.
Une rue sans charme dans un quartier bouleversé par les travaux de voirie et au milieu une parenthèse gourmande qui revit depuis l’arrivée d’ Emmanuelle et Carolyn. Oublié le temps des surgelés et des produits achetés à moindre coût. Au Bistrot des Faubourgs place désormais à la fraîcheur, au respect des saisons, c’est stipulé sur une ardoise accrochée au mur, et à une carte courte réalisée en fonction du marché.
Saint-Mandé. Donnez-moi trois bonnes raisons d’aller dans cette bourgade discrète, coincée entre Charenton-le-Pont et Vincennes. La première, la proximité, de l’autre côté du périphérique, la seconde le métro et la troisième, l’Ambre d’Or, étrangement délaissé par les guides au profit de bistrots bien sous tous rapports mais pas franchement nouveaux.
Où se presse le soir la jeunesse trendy de Paris ? Au First, bien sûr, le restaurant ultra cosy de l’hôtel Westin Paris, ex Intercontinental. C’est au décorateur Jacques Garcia que l’on doit l’aménagement de ce boudoir de 140 places quand même, feutré et douillet, où les taffetas et velours violet ont renvoyé aux oubliettes les fleurettes et colonnes grecques de l’ex 2/3/4 rue de Rivoli, son prédécesseur.
Une table pour touristes Le Café de la Paix ? Dire que l’on n’y croise pas des dizaines d’Américains, Japonais, Italiens et bien d’autres venus de contrées éloignées, serait mentir. Ils sont bel et bien là, à l’heure du thé, harassés de fatigue, guide de voyage ouvert à la page « Quartier Opéra ». Ils y apprennent en dégustant l’un des desserts signé Agatha Ruiz de la Prada, Chantal Thomass ou Agnès B, qu’ici fut tourné « This is Paris » avec Yves Montand, Maurice Chevalier et Henri Salvador. Ça ne nous rajeunit pas !
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