Tentation : ALFRED, UNE NÉOBRASSERIE FESTIVE, ET DE BON GOÛT

  • Brasserie Alfred
  • Brasserie Alfred oeuf parfait
  • Brasserie Alfred
  • Brasserie Alfred coquilles Saint-Jacques
  • Brasserie Alfred Camille Renouard et Paul Vidal
Alfred s’inscrit dans la lignée des brasseries parisiennes, joyeux mélange d’élégance, de décontraction et d’atmosphère. La cuisine est franche et réconfortante, entre cuisine bourgeoise et esprit bistrot… Les classiques sont respectés, un brin modernisés. Tout le savoir-faire parisien, service compris.
 
Par Alain Maurice
 
Direction la rue du Mont Thabor, à deux pas de la place Vendôme et du Jardin des Tuileries, entre Le Meurice et Saint Laurent. Bref, les beaux quartiers ! Le lieu doit son nom à Alfred de Musset, qui vécut en voisin.
 
Sitôt les marches du perron gravies, on arrive face au bar, chaises hautes et céramiques. Un Basíl Gin, un Mont Thabor (Vodka, Amaretto, sirop de violette, citron vert, Cranberry), un spritz classic ou Saint Germain sont shakés ; avant d’être servis sur de jolis plateaux en argent. Deux salles sont disposées de part et d’autre. Soixante couverts dans un cadre de brasserie parisienne doucement rétro … et chic comme le quartier l’impose !
 
La Brasserie Alfred est une affaire de fratries : Basile et Martin Beaupère, à la tête du Camondo (du côté du parc Monceau), rejoints par Théodore (ex-Monsieur Bleu) et Casimir Mahoudeau. Le quatuor a laissé le cabinet Necchi Architecture s’occuper de la déco. On retrouve les codes des anciennes brasseries parisiennes, confortables banquettes en velours, nuances de beige, sol en pierre et moquette ocre, accents Art Déco. Mais aussi quelques attributs qui façonnent une ambiance intemporelle. En guise d'inspiration, l’American Bar de l'architecte Adolf Loos à Vienne… et Le Corbusier. Des panneaux en bois accrochés aux murs sont colorés dans un esprit Mondrian. Assiettes en vaisselle fine, serveurs en costume noir (au petit soin), éclairage en clair-obscur… Idéal pour s’attabler.
 
Derrière les fourneaux d’Alfred, un duo de chef :  Paul Vidal, ancien du Mavrommatis (une étoile Michelin) et Camille Renouard, formée chez Guy Savoy. Le restaurant ne propose pas de menus, mais une carte où l’on se balade sereinement, au rythme des saisons. Elle est courte, à la différence des brasseries parisiennes coutumières, longue et souvent figée. Cinq entrées, cinq desserts, une demi-douzaine de plats en commande, gourmands, aux saveurs franches, fidèles aux classiques bistrotiers mais avec une touche résolument contemporaine, sophistiquée juste ce qu’il faut. Comme il est coutume de dire aujourd’hui, revisités ! Tout est simple, efficace, accessible, rassurant, jamais prétentieux. Pas plus de trois ingrédients dans chaque plat ; et des vrais plats, bien servis.
 
Pour donner le coup d’envoi, on se partage une stracciatella à la truffe sur baguette toastée (14 €). Les chefs dévoilent les entrées. La tarte Tatin (14 €) est aux oignons confits, coiffée d’une crème de comté ; l’œuf est parfait et forestier (14 €). Une terrine de volaille maison aux morilles est haussée d’une vinaigrette truffée (21 €). Un poireau vinaigrette (13 €) leur tient compagnie.  
 
Les plats cochent toutes les cases, avec un faux-semblant de simplicité. Le filet de bœuf est accompagné́ d’une sauce poivre et whisky, et de bonnes et grosses frites maison (36 €) ; les noix de Saint Jacques, pimpées d’œufs de truite et d’écume, servies avec un risotto de céleris (33 €). Les veggies s’offrent un vol au vent de légumes, morilles, sauce champignons (28 €) ; un risotto à la truffe, parmesan de 18 mois (28 €).
 
Tout aussi gourmande, la carte des desserts mêle Coupe colonel, Brioche perdue (12 €) et Pavlova (14 €). Une crème au chocolat est garnie d’éclats de noisettes pralinées, une poire pochée de calvados et de chantilly (13 €).
C'est beau, c'est bon, c'est agréable…
 
​Déjeuner de 12h30 à 13h45 - Diner de 19h30 à 21h45 - Fermé dimanche et lundi.

Alfred
8 Rue du Mont Thabor, 75001 Paris
Métro : Tuileries
 

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