Par Véronique André
- Deuxième jour :
Si la fin de journée de la veille, fut un peu difficile, un petit matin s’ouvrait sur un New York ensoleillé et déjà actif. Les accros du shopping ne sont jamais arrêtés par les horaires, ils croisent sur les avenues rectilignes les ouvriers nombreux qui rénovent sans cesse et plus que jamais la ville. Les stars courent avec les joggers autour du réservoir à Central Park, et les hommes d’affaires sont déjà, leur mallette à la main, prêts à négocier.
Chaque district de la Grosse pomme est en effervescence. La ville court, travaille, s’active, se transforme et les échafaudages se multiplient. Les New Yorquais sont vraiment à part, avides de toute nouveauté même dans la gastronomie.
C’est à 11h du matin que notre périple continue, en essayant le bistrot le plus branché du sud de la ville au cœur de East Village, un quartier habité par des jeunes, des artistes et quelques stars du cinéma. Tout ce petit monde se côtoie sans arrière pensée et en totale harmonie, on sait que c’est là, que l’on trouve certaines des tables les plus « people » de New York.
Si la nuit, les rues sont relativement vides, les restaurants, eux sont plein à craquer. Robert de Niro règne d’ailleurs sur la restauration du quartier, dit-on. On y voit d’anciens présidents d’Amérique et de très jolies stars.
C’est dans l’une de ces avenues que nous découvrons l’enfant chéri de tout ce petit monde de paillettes, médaillé et médiatique malgré son jeune âge, David Chang.
Momofuku chez David Chang
Un tout nouveau restaurant qui s’ajoute aux branchés de East village dans Manhattan. David Chang n’était pas voué à la cuisine au début de sa vie, mais décide après ses études que c’est ce qui lui plait. Il commence avec un apprentissage de la cuisine traditionnelle française et s’initie plus tard à la cuisine Japonaise, c’est peut-être ce qui explique ses associations géniales de cuisine mixte.
Les critiques encensent ses combinaisons de cuisine américaine avec des saveurs d’Asie.
Ici pas de tables mais un bar qui court le long du minuscule restaurant avec vue directe sur la cuisine où s’active une équipe bien rôdée. Hauts tabourets de bar, bois blond.
On peut y manger pour moins de $25, pas étonnant que cette adresse bourrée de charme regorge de critiques gastronomiques New-Yorquais qui adorent. Les clients font la queue pendant des heures pour avoir le privilège d’y passer un bon moment. Fun, excellent et très New York, on adore !
>Momofuku : 163 First Av. - Tel : 212 475 7899
L’Atelier de Joël Robuchon au Four Seasons
Joël Robuchon, règne au firmament de la gastronomie, avec ses ateliers dans le monde entier. La belle adresse du Four seasons, abrite deppuis quelques mois ce concept millimétré d’une cuisine servie au comptoir et exécutée en direct sous les yeux des clients.
Dans la lignée des Ateliers, de Joël Robuchon, celui ci est très certainement mon préféré. Les volumes y sont peut-être pour quelque chose, et l’affluence d’une clientèle gourmande fait oublier que le lieu vient tout juste d’ouvrir depuis quelques mois. Élégant et délicieux, ce restaurant de palace dispense une cuisine à la trame française. Le chef Yosuke Suga exécute avec brio une cuisine élégante et savoureuse, en harmonie totale avec les lieux.
>L’Atelier de Joël Robuchon : 57east 57 street
Del Posto
Mario Batali crée la magie culinaire italienne dans West Village, il est même l’enfant chéri de la saison. D’emblée il se retrouve étoilé de deux étoiles directement. On approuve car sa cuisine est réellement exceptionnelle. Un décor très théâtral avec son escalier royal, un sol de marbre rare, des volumes gigantesques, des petits salons à part pour dîners privés le tout dans une ambiance à l’Italienne enjouée et chantante.
Un orchestre de chambre occupe l’espace d’un sensuel fond sonore. On déguste les vraies saveurs de la botte, avec tous les légumes et les herbes que l’on puisse imaginer. Des spaghettis au crabe, Tonarelli et thon, garganelli verte et risotto. Un italien comme ils savent être chaleureux et délicieusement savoureux.
>Del posto : 85 Tenth Avenue - Tel 212 497 8090
« Craft » : chez le chef Tom Coilichio
Une décoration très sophistiquée, de grands panneaux cuirs cognac font face à des murs de briques peints.Une gigantesque cave en vitrine fait office de mur derrière le bar avec des éclairages qui donnent un charme fou au lieu. Ici le chef est le propriétaire mais possède aussi d’autres bars, restaurants et tavernes. Son restaurant est doté d’une étoile au Michelin à juste titre.
On fait soi-même ses menus à la carte , on choisit ses accompagnements, les produits de grande fraîcheur partagent de belles associations. La clientèle branchée et plutôt élégante se retrouve autour de grandes tables de bois massifs.
Un peu snob et très conservatrice, c’est une clientèle d’habitués, qui semblent être ici chez elle. Le chef Tom Coilichio a dessiné lui-même le bar lumineux.
>Craft : 43 east /19 Street – Tel : 212 780 0880
Country chez Geoffrey Zakarian
Un élégant restaurant au cœur de l’hôtel Carlton, c’est le challenge que s’impose le chef Geoffrey Zakarian. Une cuisine inspirée des techniques à la française, des menus qui changent en permanence avec une grande présence des légumes. Le lieu est raffiné
On aime les fricassées de légumes qui suivent les tendances du marché. Sans oublier de savoureux desserts, comme ces œufs à la neige ou encore un tout chocolat. Il explore ses 65 ingrédients favoris Beaucoup de fruits et beaucoup de légumes. Ce fameux technicien est réputé pour ses associations détonantes comme ce crabe au thé. Deux menus à prix fixe quatre plat set dessert pour $105, ou six plats $135 -
>Country : 90 Madison Avenue / 29 Street – Tel : 212 889 7100
Photos DR. 1 : Gastronomie du Craft - 2 : David Chang chez Momofuku - 3 : L’Atelier de Joël Robuchon - 4 : Del Posto - 5 : Geoffrey Zakarian au Country.