Si les rosés de Provence caracolent en tête, les autres se portent bien également. La France est le premier producteur de vin rosé et depuis 2002, sa production a progressé de 13%. Sa consommation est en hausse aussi, car sa qualité ne cesse de s’améliorer. Et comme les autres vins, les rosés de France ont leur spécificité, selon les régions, sans avoir à rougir d’une comparaison avec les stars de Provence.
Les bordeaux rosés commencent à se faire une place au soleil. Leur production a doublé en l’espace de 5 ans. Ils ont une robe limpide et brillante qui a tendance à tourner à l’orangé si on y prend pas garde. Ce sont des vins festifs qui restent suffisamment puissants et ronds en bouche et puissants pour être dégustés à table avec des plats relevés ou des grillades. Parmi eux, le Patache d’Aux, une nouveauté des domaines Lapalu 9€, et le château La Tour de By, excellent comme d’habitude, 5,70 €.
Dans le sud ouest, les vins rosés, gorgés de soleil, ont des arômes de fruits rouges et de fruits secs. Légers et frais en bouche, il faut les boire sans attendre. Les vins de Plaimont producteurs ont réussi à sortir leur premier millésime en AOC Saint Mont, le Rosé d’Enfer 2011, diaboliquement frais (6,20€) et le Rosé Séduction aux aromes de framboises (4,90€). Il y a le Corolle aussi, IPG cotes de Gascogne, un vin rond assez fruité.(4,50€)
Les rosés du Languedoc Roussillon se laissent boire aussi volontiers à la fraîche. Le Versant, 100% grenache, laisse en bouche des notes fruitées et sucrées. (5,95€). Les amateurs de rosés légers et vifs se laisseront tentés par Le château La Roque, , une perle du Pic St Loup (9,50€). Marcel, dernier né des domaines Paul Mas, un vrai vin de plaisir, avec son étiquette en forme de débardeur, s’invite sans façons à toutes les occasions (4,60€). Les hospices Catalans, IGP pays des cotes catalanes, 100% syrah se distingue par une bouche ronde et veloutée. (4,50€). Jalade, du domaine de la Clapière, offre une robe très pâle et une bouche fraîche et désaltérante (Entre 4,50 et 5,50 €). Château Ollieux Romanis, est un Corbières rose pâle au nez délicat, et à la bouche équilibrée et gourmande. (7,50€). Médaille d’or des rosés 2011, le rosé Osé, du domaine de Catelnau, un 100% Cinsault, sent bon les fruits et les agrumes. 3,50 €
Les rosés de la vallée du Rhône sont d’une grande richesse, due aux sols, climats et cépages de la région. Par exemple, l’AOC cotes du Vivarais rosé de la maison Ogier » Notre Dame de Cousignac », certifié AB, a une forte personnalité due à des arômes de petits fruits rouges(5 € environ). A l’ombre des Fontaines, un côte du Rhône rose pâle, charme le palais par la fraîcheur du fruit.(6,40€)Le Seigneur des Fontiples, un Vacqueras, est un vin puissant et fruité qui se marie parfaitement à la cuisine provençale. Petit Caprice, un vin de pays originaire du Vaucluse allie fraîcheur, volupté et rondeur (5,80€).
La Bourgogne aussi produit des rosés d’exception comme le Bourgogne Epineuil rosé, millésime 2010, 100% Pinot noir. C’est un vin délicat, aux aromes de fruits rouges, fruits secs et épices qui enchantent le palais. 8€.
Il ne faut pas négliger non plus les rosés de Loire, si variés, si différents ; il y a les gris, 100% pineau d’Aunis, et les autres plus charpentés, aux arômes de petits fruits rouges et à la robe limpide. Parmi ceux-ci la cuvée Marie Justine, un Chinon rosé de la maison Baudry Dutour, parfaite pour l’apéritif, et la cuisine exotique (6€). Le rosé 2011 du Château de la grille, est un vin subtil assez charnu et équilibré pour accompagner des mets traditionnels 9€. Le Sancerre rosé du domaine Joseph Mellot, très désaltérant, peut prétendre à une place privilégiée à table lors d’un repas estival (12€).