L'AGASSIN - 75007

On aime : un peu...
Un restaurant Italien qui ferme ses portes ! On ne va pas s’en réjouir, crier victoire mais nous avons tellement l’habitude de voir le moindre pas de porte qui se libère immédiatement transformé en trattoria que pour une fois que c’est l’inverse, nous ne pouvions manquer de saluer la performance. On la doit à André Le Letty, longtemps installé dans le 13e à l’Anacreon...
Par Philippe Toinard

Un restaurant Italien qui ferme ses portes ! On ne va pas s’en réjouir, crier victoire mais nous avons tellement l’habitude de voir le moindre pas de porte qui se libère immédiatement transformé en trattoria que pour une fois que c’est l’inverse, nous ne pouvions manquer de saluer la performance.
On la doit à André Le Letty, longtemps installé dans le 13e à l’Anacreon puis parti sans laisser d’adresse. Disparu de la circulation le breton. Et le voici qui réapparaît discrètement comme une part de Kouing Amann à l’heure du goûter.

En lieu et place du Beato, l’Agassin voit le jour au printemps. Normal quand on sait que c’est un bourgeon.

Depuis une poignée d’heures, André tente de faire oublier la roquette et les lamelles de Parmesan, la bruschetta alla moda di Capri et le tiramisu pour imposer une terrine de lapin au foie gras et légumes, une tranche de saumon à la crème d’olive et une salade de fruits exotiques à la citronnelle. Manque d’entraînement, envie envolée, fébrilité des premiers jours ?

Les débuts ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Il y a bien ici et là des plats malins comme la crème de radis rose à l’émincé de saucisse de Morteau, quoiqu’un peu lourde pour la saison, et malheureusement des plats superficiels à l’instar du nougat de chèvre frais au cerfeuil.

Même constat quand les plats s’avancent. La cuisse de lapin confite aux baies roses a de l’allure bien qu’envahie par la sauce et le dos de cabillaud cuit vapeur au bouillon et gentiane accompagné de coques est beaucoup trop salé. Réflexion féminine, « le chef doit être amoureux ».
Un dessert ? « Osons la polenta crémeuse à la vanille et son coulis passion ! ». Belle idée mais la polenta servie tiède est noyée dans le coulis dont les parfums et saveurs écrasent tout sur leur passage.
Finalement, une simple roquette et des lamelles de parmesan, c’était pas si mal.
L’Agassin.
8, rue Malar - 75007
Tel : 01 47 05 94 27.
Menu: 23 € (au déjeuner), 26, 29 et 34 €.
Fermé dimanche et lundi.
RER : Pont de l’Alma.

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