Au coeur de la région Rhone-Alpes, l’Ardèche offre des vins puissants gorgés de soleil. Des vins de caractère aux dénominations reconnues, telles que l’IGP Ardèche, IGP Ardèche mention des coteaux de l’Ardèche, Côtes du Rhône "Coté Ardèche" et Côtes du Vivarais.
Ce vin qui hausse le col aujourd’hui a plus de 2000 ans d’histoire. Pline l’Ancien le mentionne dans ses écrits, le Moyen Age voit son extension, et le fameux jardinier Olivier de Serres vante en 1600 ces vins “tant précieux et délicats qu’il n’est point besoin d’en aller chercher ailleurs”.
Sa grande révolution a lieu dans les années 60. Quelques vignerons lancent alors le pari de la qualité, arrachent des plants hybrides, et replantent des cépages nobles style merlot, syrah, gamay ou cabernet, sur cette terre sèche et caillouteuse qu’est l’Ardèche. L’association 2000 Vins d’Ardèche voit le jour.
Aujourd’hui 70% du vignoble ont été restructurés. 13 millions de bouteilles sont commercialisées dont 30% à l’export! Vinifiée par assemblage ou mono-cépage, la production fait la part belle aux rouges (45%)devant les rosés (35%) et les blancs (20%). Des vins charpentés pour la plupart, solides et gouteux, vendus à des prix très accessibles (entre 3 et 15 euros pour la plupart.
Mais l’originalité de l’Ardèche est le Chatus. Un cépage typique cévenol, l’un des plus anciens de France, qui avait disparu avec le phylloxera en 1880. Regreffé sur des vignes américaines, il renait. Il est cultivé aujourd’hui sur une cinquantaine d’hectares sur les communes de Payzac, Largentières et Rosières. C’est un cépage rouge et tardif, qui donne un vin de garde par excellence, à la robe rouge sombre et à la bouche puissante dont le gout généreux accompagne à merveille les gibiers et les plats en sauces relevées.
A noter parmi eux, le Chatus VA 2012, IGP Ardèche (6,50 euros en GD), Chatus terre de chataignier 2012, (7 euros) ou encore le Chatus Cuvée Romain 2009 du domaine du Grangeon, une perle que l’on découvre au caveau ou chez certains cavistes (19 euros)