Par Philippe Toinard
Les jeux de mots les plus farfelus ou les plus faciles ont été écrits sur cette table sous affluence Strackienne. Bon ne le fut jamais mais l’arrivée d’un nouveau chef devrait lui permettre de revenir dans le peloton des tables fréquentables même si tout n’est pas encore au point à commencer par l’accueil.
Après avoir poussé la porte, vous vous retrouvez dans un espace, (l’accueil ?), dans lequel trône un bar sans barman et sans clients. Vous patientez puis ressortez pour vérifier que vous êtes au bon endroit. A priori, oui. Vous poussez la porte de nouveau, dépassez la borne (d’accueil ?) puis longez un couloir au milieu duquel se trouve une boutique qui vend même des maillots de bain en plein hiver. Va comprendre Charles !
Quelques marches plus tard, un homme élégant vient vous saluer et vous invite à le suivre vers la fameuse borne (d’accueil ?) pour vérifier votre réservation. Si vous suivez, vous comprenez que nous repartons vers l’entrée pour finalement revenir vers les marches.
La salle est une merveille qui fourmille d’idées pour décorer votre intérieur.
La nouveauté chez Bon, c’est donc le chef et le service. Mais si c’est le cas, il va vite falloir recadrer le tir et surtout former le personnel à l’utilisation des prises de commande sur ces petits ordinateurs de poche dont le fonctionnement semble lui être aussi compliqué que les règles du cricket. Ces accumulations de petites choses qui agacent finissent par nous faire oublier que Bruno Brangea, le chef, possède un certain talent. Joli carpaccio de bar mariné à la vanille et aux agrumes, excellent thon " mi-cuit " frotté de piments d’Espelette et roulé au jambon de Bayonne et succulente émulsion de chocolat " araguani " et gelée de menthe.
Bon mais bon, il y a encore quelques points à revoir.
Bon.
25, rue de la Pompe - 75016 Paris.
Tél. : 01 40 72 70 00.
Carte : de 33 à 52 €.
Fermé samedi midi et dimanche.
Métro : La Muette.