À tel point que de nombreux professionnels y ont recours, et ne se cachent pas…
La raison ? Le smartphone est discret et facile à emporter partout, pour des photos plus vraies que nature, qui ne dérangent personne.
Essayez donc d’aller au restaurant avec votre appareil photo, ses objectifs, son trépied et ses différents filtres : vous verrez que ce n’est pas pratique, que les clients risquent de vous prendre pour un excentrique, et que vous allez déranger les serveurs en installant tout votre barda !
« Oui, mais, avec un Smartphone, on peut pas faire des photos aussi bien qu’avec un DSLR », rétorquent les âmes critiques.
« Pas faux, mais les besoins de la photographie culinaire ne sont pas ceux des portraits ou des paysages, et les avantages dépassent largement les inconvénients », répondent les spécialistes.
Voici une liste de conseils pour imiter les professionnels et prendre des photos d’aliments qui vont faire saliver tous vos proches.
Protéger votre Smartphone
Avant même de penser à vous lancer dans la photographie culinaire, prenez soin de vous assurer que votre outil de travail est bien protégé.
Les aliments et les plats cuisinés sont superbes, mais ils sont aussi salissants.
Lorsque votre Smartphone vous aura glissé des mains pour atterrir dans la sauce du canard à l’orange que vous vous apprêtiez à immortaliser, ou que des éclaboussures de soupe orneront votre écran tactile, il sera trop tard…
Une coque adaptée pour votre Smartphone, un film protecteur pour l’écran, et une lingette spéciale pour nettoyer les supports tactiles sont nécessaires. Si vous ne les avez pas encore, vous trouverez tout ce qu’il vous faut
ici.
Comprendre les techniques de base de la photographie
Les modes automatiques de votre Smartphone sont largement suffisants pour faire d’excellentes photos, mais cela ne vous empêche pas de les comprendre pour les utiliser au mieux.
Vous devrez saisir les différences entre le mode portrait et le mode paysage, connaître les règles de base de la composition, savoir gérer la lumière pour créer une ambiance, maîtriser les couleurs…
Pas d’inquiétudes cependant : vous n’avez pas besoin de faire 5 ans d’études et de devenir un professionnel ! Si vous vous intéressez un tant soit peu à la photographie, vous avez déjà les bases requises.
Penser au message que vous voulez transmettre
Cette règle, qui est vraie pour tous les styles de photographie, fait la différence entre un bon cliché et un excellent cliché.
« Ça à l’air bon » n’est pas un message suffisamment puissant pour marquer les esprits, vous devrez penser aux détails qui parlent à l’inconscient.
Pourquoi ce plateau de fromages est-il si appétissant ?
Peut-être qu’il marie intelligemment les différentes couleurs dans une mosaïque originale, et que c’est sur ce point que vous devrez insister, en accentuant les contrastes. Vous pourriez par exemple mettre l’accent sur les superbes couleurs bleues et vertes du roquefort, sur fond orange de la mimolette.
Miser sur la simplicité
Le minimalisme est un choix souvent gagnant dans les compositions culinaires, surtout si celles-ci sont déjà « compliquées ».
Une salade composée faite de divers aliments multicolores sera ainsi mise en valeur par une simple assiette en bois sur une nappe blanche.
De même, un aliment brut peut être sublimé s’il est présenté seul, ou avec peu d’accessoires. Ceci accentue l’idée qu’il se suffit à lui-même tellement il est bon.
Jouer avec les ombres
L’art de la photographie culinaire repose en grande partie sur l’utilisation de la technique du clair-obscur. Celle-ci crée une ambiance authentique, rustique, traditionnelle qui sied particulièrement aux tendances gastronomiques du moment.
La maitrise de la lumière et des ombres n’est pas aisée, et demande de l’expérience. D’un autre côté, elle ne repose sur aucune règle bien établie, ce qui offre la possibilité d’innover, d’inventer, d’être créatif…
Le terme « jouer avec les ombres » n’a pas été utilisé sans motif : ici le but est d’essayer divers types d’éclairages pour découvrir celui qui met le mieux en valeur le plat que vous photographiez.
Et rappelez-vous le secret de la photographie numérique : ce ne sont pas les 100 photos ratées qui comptent, c’est celle qui est réussie.
Utiliser des accessoires
Cela peut paraître contradictoire avec le conseil qui disait de rester simple, mais ce n’est pas le cas.
La gastronomie ne repose pas que sur les aliments en soi, mais sur tous les outils qui permettent de créer un plat, ainsi que sur ceux qui permettent de les déguster.
Le verre de vin en arrière-plan ajoute à la sensation de bon petit plat, la petite cuillère posée à côté de l’assiette invite à gouter à ce dessert si appétissant, la toque blanche souligne le fait que le repas a été préparé par un véritable chef, la farine éparpillée sur le plan de travail rappelle qu’il s’agit d’un gâteau fait maison…
Les idées ne manquent pas, et peuvent être combinées en fonction de l’ambiance que vous souhaitez créer.
Donner à l’édition numérique l’importance qu’elle mérite
Avant l’invention de la photographie numérique, la « post production » se résumait à ce qu’il était possible de faire dans une salle obscure en exposant les pellicules… c’est à dire pas grand-chose.
La photographie numérique a permis de retravailler les prises de vue avec un outil digital, ouvrant ainsi un champ de possibilités illimitées aux photographes amateurs et professionnels.
Il ne s’agit pas ici de changer une
part de pizza en top model portant un maillot de bain (ceci n’est plus de la photographie), mais de sublimer vos images grâce aux filtres, aux effets, aux jeux de lumière....
Encore une fois, l’avantage est que vous pouvez expérimenter autant que vous le voulez, en appliquant tour à tour un filtre noir et blanc, un filtre sépia, un filtre chaud… pour voir celui qui vous plaît le plus.
Et, le conseil qui est probablement le plus important : n’oubliez pas de vous régaler avec les succulents plats que vous avez pris en photo !