Par Philippe Toinard
La Villa Corse, acte 2, scène 1.
On connaissait déjà la version 15e arrondissement, boulevard de Grenelle, voici sa jumelle version rive droite.
Ce n’est pas une annexe mais une copie conforme avec l’immense salle à manger surmontée d’une mezzanine, le salon bibliothèque avec tables basses peu pratiques pour déjeuner, la cheminée et le coin fumoir. Le décor est planté.
Comme à la cantine, on fait la queue devant l’hôtesse qui, le carnet de en mains, disperse, dispatche, ventile. On voulait le coin bibliothèque, on aura la table près de la cheminée. Surtout, ne pas bouleverser son plan de table soigneusement établi selon des règles qui sont les siennes et que l’on ne cherche pas à comprendre.
Direction le feu sans les bûches puis traversée vers l’Ile de Beauté où nous attendent tous les produits qui forment le patrimoine culinaire Corse.
Premier arrêt, la carte des vins. Ils sont tous là venus directement de Patrimonio, de Calvi, d’Ajaccio, de Sartène sans oublier Figari et le Cap Corse. On ne sait plus où donner de la papille et de la pupille. Leccia, Gentile, Arena, Orenga de Gaffory, Landry, Renuci, Culombu, les plus beaux représentants de ce vignoble sont présents au grand désarroi des Bordelais, Bourguignons et Champenois relégués pour une fois à la fin de la carte.
Le vin derrière la luette, il reste à choisir le solide. Tout donne envie, de la simple salade d’artichauts au parfum de noisettes au ravioli de cèpes et châtaignes en passant par les supions et les tomates cerises.
On finit par craquer pour les grands classiques, un éventail de charcuteries, un stufatu de veau aux olives et pommes rattes et un civet de sanglier et son ravioli à la châtaigne.
On reviendra pour le foie gras mariné au muscat du Cap, les cannellonis farcis au brocciu, les sauces au miel, la tome et le fiadone aux écorces d’agrumes.
La Villa Corse
141, avenue Malakoff
75016 Paris
Tel : 01 40 67 18 44.
Menu : 25 € (au déjeuner).
Métro : Porte Maillot.