- FEZ, cité des arts et de la culture s’est encanaillé lors de la 4ème édition du festival culinaire.
Classée au patrimoine mondial de l’humanité la médina de Fez reste authentique et continue à vivre au rythme de ses artisans et de leur savoir faire ancestrale. On y découvre des richesses insoupçonnées et si les tanneries ou les potiers sont pléthores, de fabuleuses échoppes de produits gourmands attirent le regard et attisent l’envie.
Pour la 4ème édition du festival d’art culinaire de Fez, qui fêtait cette année son 1200ème anniversaire d’histoire, la présidente du festival Fatéma Hal avait imaginé cette rencontre autour d’un thème phare : le lien.
Des cuisinières traditionnelles de Fez mirent en lumière un geste, mais aussi, une cuisine ancestrale par des démonstrations savoureuses. Une gourmande assemblée (dont ministre, préfet et maire de la ville,) goûta des recettes élaborées devant elle et participa en livrant des secrets de famille. Durant le festival, Fez révéla aussi l’importance d’un pont gustatif avec les autres pays de la Méditerranée. La cuisine, rappelons le, fait partie, comme tous les arts au Maroc, d’une volonté d’ouverture et d’échanges avec le monde entier.
Durant trois jours, le festival mit à l’honneur divers pays comme le Japon, la Grèce, l’Espagne et …bien évidemment la France le pays dans lequel Fatéma Hal officie, et qui, dit elle est sa seconde patrie.
C’est dans l’enceinte du musée Batha que furent animés de nombreux ateliers autour du thé, des fleurs, de l’huile d’argan et des épices. On reconnaissait la ravissante Meryem Cherkaoui, les frères Pourcel, la famille Pétrossian, venus présenter des nouveautés, Les sœurs Scotto ou le délicieux Gilles Brochard, tous emprunts d’un même élan pour entourer des femmes marocaines garantes de la transmission des traditions. Tajine de rêve, couscous aériens, douceurs ensorcelantes, offraient à un public de connaisseurs la rencontre de deux cuisines la moderne voluptueuse et la précieuse traditionnelle.
PALAIS JAMAÏ -
Ce partenaire de choix qui surplombe la médina comme un gardien du temps, proposait ses jardins pour mettre en exergue une gastronomie de haut niveau. Dans un décor des mille et une nuit, le dîner de Gala fut onc présenté à des invités de choix dans les fabuleux jardins du Palais Jamaï Sofitel ; ce sont les frères Pourcel qui se sont mis au piano, assisté pour le dessert, du talentueux chef pâtissier espagnol Christian Escriba, qui avait décoré de sucreries une porte Mauresque, un chef d’œuvre artistique !
Ce repas de clôture international entérinait une volonté de partage que Fatéma Hal a prônée tout au long de sa carrière. C’est pourquoi on retrouvait des plats de la cuisine ancestrale Marocaine mariés avec des innovations des frères Pourel.
Au programme, en entrée un foie gras de canard aux dates, des encornets farcis de légumes, jus à l’harissa, (Chefs Pourcel) méchoui et sept légumes, (Chefs Marocains) gaspacho d’ananas et son granité de thé à la menthe, et porte Mauresque (chef Escriba ).
Encore une jolie preuve de mélange réussi entre la modernité voluptueuse et les traditions précieuses.