B. C. - 75008

On aime : pas du tout...
Voiturier, accueil souriant, hôtesse charmante, musique douce, restaurant où le noir est décliné dans toutes ses nuances, lumières tamisées, la soirée débutait sous les meilleurs auspices. Puis, tout se gâte, quand l’assiette de foie gras au Pop Corn et sa gelée de vodka atterrit sur la table voisine, une assiette qui ressemble vaguement au fameux bloubi boulga de notre regretté Casimir. Pire, le vin choisi par ce palais en berne, un Château Pavie Saint-Emilion 1988 à 270 € le flacon, excusez du peu. Pop Corn, foie gras, vodka avec un Saint-Emilion, cherchez l’erreur. Soyons beau joueur et acceptons l’adage qui veut que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Il y a pourtant des associations qui laissent perplexe, qui semblent ne répondre à aucune logique comme cette tempura de grosse langoustine mariée à un chutney de tomates. En bouche, le divorce ne se fait pas attendre.
Par Philippe Toinard
Voiturier, accueil souriant, hôtesse charmante, musique douce, restaurant où le noir est décliné dans toutes ses nuances, lumières tamisées, la soirée débutait sous les meilleurs auspices.
Puis, tout se gâte, quand l’assiette de foie gras au Pop Corn et sa gelée de vodka atterrit sur la table voisine, une assiette qui ressemble vaguement au fameux bloubi boulga de notre regretté Casimir. Pire, le vin choisi par ce palais en berne, un Château Pavie Saint-Emilion 1988 à 270 € le flacon, excusez du peu. Pop Corn, foie gras, vodka avec un Saint-Emilion, cherchez l’erreur.
Soyons beau joueur et acceptons l’adage qui veut que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Il y a pourtant des associations qui laissent perplexe, qui semblent ne répondre à aucune logique comme cette tempura de grosse langoustine mariée à un chutney de tomates. En bouche, le divorce ne se fait pas attendre.
Même sentiment pour ce homard et son nem à la noisette ou ces macaronis, sauce au chèvre et truffe.
Où est l’intérêt, vers quoi le chef veut-il nous amener ? Nous faire découvrir des associations de parfums et de saveurs. C’est tout à son honneur mais encore faut-il que ça fonctionne.
Pourquoi diable les endroits branchés se démènent-ils pour nous proposer une cuisine totalement déstructurée, sans queue ni tête. Certes, ce n’est pas l’endroit pour une blanquette de veau et son riz façon grand-maman mais par pitié, faites simple, la créativité a ses limites.
Seuls les dessert ont trouvé grâce à nos yeux, originale mousse de chocolat tiède et ses guimauves à la cardamome et savoureuse verrine de caramel et sa poire pochée surmontée d’un nuage de lait.
Au final 185 € à deux. Avec cette même somme, nous pouvions nous offrir deux déjeuners vin compris chez Alain Dutournier au Carré des Feuillants, deux étoiles au Guide Michelin. Comme dirait l’autre " y’a pas photo ".
BC.
40, avenue Pierre 1er de Serbie
75008 Paris
Tel : 01 47 20 77 77
Carte : de 45 à 101 €
Métro : George V.

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