Par Jean-Louis Galesne
CHATEAU DE COURBAN
Sa situation est un atout puisque Courban quoique en Bourgogne est quasi frontalier de la Champagne. De plus ce village tranquille est placé sur la route des crémants de Bourgogne, ce qui permet de faire connaissance avec une appelation qui donne de plus en plus de satisfaction aux consommateurs avertis. D’ailleurs ces derniers font souvent des comparaisons qui tourne a son avantage par rapport à certains champagnes de marque.
Courban est donc idéal pour une balade pétillante. Bâti sur les ruines d’un château en 1838, Courban à plus l’allure d’une demeure aristocratique période Charles X que d’un château proprement dit. L’intérieur avec salon bibliothèque, bar, cheminée où flambent de bonnes bûches, donne le ton d’une certaine vie de château. Les chambres sont confortables (l’une d’elle installé à part dans un pigeonnier est très demandée), et on trouve autour de la demeure principale, jardins, restaurant, piscine, et spa Nuxe prolongement naturel de l’hôtel qu’apprécie la clientèle d’habitués.
Gîte de charme, Courban offre l’occasion d’un grand bol d’air au cœur d’un village entre terre et forêt, coupé de l’agitation urbaine et de ses mauvaises ondes.
L’ORANGERIE
La sobriété est de mise dans la vaste salle a manger de blanc vétue ornées de multiples miroirs, avec vaissellier ancien placé au centre de la pièce, restaurant éclairés le soir par trois Murano suspendus au plafond. La lumière du jour elle, rentre par l’entremise de larges baies vitrées donnant sur la nature et la piscine. Dans ce cadre assez soft on découvre un talent qui chante les louanges d’une cuisine proche d’Escoffier vivifier par l’utilisation des techniques pointues d’aujourd’hui, et qui caresse les saisons et les beaux produits dns une harmonie parfaite.
Ce talent porte le nom de Takashi Kinoshita, chef venu de l’île du soleil levant pour parfaire ses connaissances, et qui a posé son sac a Courban en 2015 après avoir œuvré avec humilité chez quelques chefs de renom. Cuisinier souriant et sympathique, Takashi est un vrai passionné qui se donne à fond derrière ses fourneaux. Le résultat, ce sont des cuissons parfaites, et un vrai sens des jus et des sauces qui sont un pur régal.
Le foie gras de canard chaud laqué en escalope, nuage de petits pois tardifs, navet, fleur de noisette de Bourgogne, est une petite merveille, le perdreau rouge en terrine, salade d’automne, confiture de cresson, vinaigrette de Grand Veneur, goûteux à souhait, fait ressentir sans effet de manche la passion que le chef voue au gibier. Avec le Saint-Pierre de Bretagne snaké, haricots verts extra fins de la région, shimesi, shitaké, et nuage de yuzu Tokushima, nous entraine dans son île natale avec tact et gourmandise. Un régal ! L’Asie toujours mais sans démesure avec la parfaite canette des Dombes, sésame blond, tarot frit, oignons nouveaux, jus corsé.
Les desserts ne sont pas en reste, préparés avec amour par la pâtissière venue elle aussi du Japon. Sae Hasegawa, précise et créative elle aussi ne manque pas de talent. Que cela soit avec son dessert au chocolat grand cru, ou encore avec cette questche, baba cannelé, eau de vie, glace caramel au beurre salé, et crème légère, les becs sucrés seront aux anges.
Pour les amateurs signalons un bon plateau de fromages, tout serait parfait si de la carte des vins sortaient des étiquettes vues et revues. Un petit effort sur cette dernière serait bienvenue.
Menus 47€, 69€, et 89€ Formule enfant 19€
Photos : 1 : Le bassin de nage du Château de Courban - 2 : La suite dans Le Pigeonnier - 3 : Le restaurant L'Orangerie - 4 : Le chef de cuisine Takashi Kinoshita et la chef pâtissière Sae Hasegawa - 5 : Homard et légumes - Chou carré framboisier.
Château de Courban -
7, rue du Lavoir - 21520 Courban - Tél. 03 80 93 78 69